BARBAUT Jacques

BARBAUT Jacques

15.00 

« Le cahier décharge » – 2002 – 144 pages
Ce livre réunit le goût de la chiffe dans la tradition de Baudelaire, le collectage des rebuts et celui du chiffre dans celle de Rimbaud, l’agencement des rébus ce qui l’amène à cultiver des coquilles, à ménager des accouplements, immense vivier à interprétations : ces charges ne sont pas toutes confiées au lecteur, l’auteur prend lui-même des risques avec sa propre intimité (cf. par exemple la lecture du prénom de son fils comme double blanc, « carrefour dangereux ») et c’est sans doute la grande force de ce livre, bien au-delà du projet décrit par Olivier Quintyn, dans le n° 5 de CCP, comme essai de « parvenir à un gai non-savoir ». « …dans l’énumération interminable recopiée du tome Ichtyologie d’une quelconque encyclopédie zoologique » (fin de la quatrième de couverture), dans le mot « ichtyologie » lui-même, Jacques Barbaut a trouvé un « ich », « morceau de poisson » qui est un « je » en allemand et il le laisse prendre au jeu du nôtre, dune autre (il se délecte, comme Rimbaud again, des échos homophoniques et du champ de l’entre-langues), d’où l’étrange sensation du lecteur : joie inquiète du pêcheur pêché et… empêché. Réalisant enfin que Barbaut (ça rime avec rainbow) est un drôle de poisson parce que DOUBLE : non seulement « barbeau » en eau douce mais aussi « beau bar » en mer…l’eau se trouble à nouveau.

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